Pour un art du gratte-ciel

Par le lièvre • 30 sept, 2015 • Catégorie: Architecture

Détails livre

  • Titre : Pour un art du gratte-ciel
    Auteur : Luois Henri Sullivan
    Editeur : Allia
    Format : 14 x 22 cm
    Pages : 368
    Langue : Français
    Prix : 24 €

 

 

"Je dis que les présentes théories de l’art ne sont que vanité. Je dis que toutes les théories passées et futures de l’art ne furent et ne seront que vanité. Que les seuls faits substantiels qui demeurent après que les absurdes, poussiéreuses toiles d’araignée scientifico-analytico-esthétiques ont été balayées, sont ces faits que tout homme peut prendre pour soi, à savoir : Que je suis ; que je suis immergé dans la nature, ici, avec mes semblables ; que tous nous nous efforçons d’obtenir quelque chose que nous ne possédons pas ; qu’il y a un insondable pouvoir qui pénètre tout, est la cause de tout."

Celui qui emporta secrètement l’admiration de Loos et de Le Corbusier fut aussi un prosateur, depuis la page blanche qui appelle l’écrit jusqu’à la surface de l’immeuble qui appelle l’ornement. La valorisation de la fonction et de la structure, qui a rendu cet architecte mondialement célèbre, a éclipsé son pendant : la part de l’imaginaire dans l’érection inouïe de ces édifices enracinés dans la culture américaine. 

Voici, sous la forme d’un recueil rassemblant les essais, articles, conférences, interviews et écrits brefs, au nombre de cinquante, que Louis Henri Sullivan a publiés de 1885 à 1924, le récit de la modernité telle qu’elle a été rêvée en même temps qu’elle s’édifiait. Ces textes sont fascinants pour les liens parfois inattendus qu’ils tissent entre théorie et pratique, forme et fonction, technique et poésie, liberté et contrainte.

Parmi ces textes, "Pour un art du gratte-ciel" rappelle les conditions socio-économiques et techniques dans lesquelles "le grand immeuble de bureaux" est sorti de terre : la nécessité de bureaux pour les transactions commerciales, le perfectionnement des ascenseurs, l’essor de la production de l’acier, la croissance de la population urbaine, la congestion des centres, l’augmentation de la valeur du terrain. Devant ces contradictions, l’architecte s’érige aux yeux de Sullivan en artiste. Sullivan perçoit dans l’élévation de l’immeuble la "tonalité d’orgue" donnée par les doigts de l’architecte.

Mais, emblème du monde moderne, le gratte-ciel de Sullivan plonge aussi ses racines dans l’histoire lointaine. Et quoiqu’il s’oppose au classicisme, son auteur prend aussi sa source dans la colonne antique, et met sa vaste culture littéraire et biblique au service d’un discours foncièrement novateur sur l’architecture.

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