Nouveautés B2 - mai 2014

Par le lièvre • 20 mai, 2014 • Catégorie: Architecture, Nouveautés

Détails livre

  • Titre : Nouveautés B2 mai 2014
    Auteur : divers
    Editeur : B2
    Format : 10 x 15 cm
    Pages : divers
    Langue : Français
    Prix : de 9 à 15 €

 

Voir images

 

Sept nouveaux titres des éditions B2 dans nos rayons…

Trix & Robert Haussmann Pour un maniérisme critique

Fondateurs pince-sans-rire d’une agence au nom très administratif d’Allgemeine Entwurfsanstalt (Institut de conception générale), Trix et Robert Haussmann déteignent à peine dans le paysage post-dadaïstes zurichois. Formés aux arts appliqués, côtoyant dès les années cinquante certains des maîtres helvétiques du modernisme, on les retrouve pourtant, vingt ans plus tard, auprès des tenants italiens d’un certain postmodernisme ! Adepte d’un éclectisme stylistique expérimenté sur leurs Lehrstücke – pièces didactiques à la croisée de l’architecture, du mobilier et du modèle réduit – et auteur d’un bref « manifeste » pour un Manierismo critico, le couple alterne avec humour les registres et références culturels de ces deux bassins linguistiques…

Luca Merlini L’archipel Tschumi. Cinq îles

De La Villette (1982) au Zoo de Vincennes (2014) et du Joyce’s Garden (1976) aux Event-cities 1, 2 et 3 (1994-2005), Bernard Tschumi a essaimé à travers le monde une ode à l’« évènement architectural » comme dis-/trans-/programmation – si possible frelatée, modifiée, transcendée. À mi-chemin de Lausanne (où il a grandi) et de New York (où il exerce), la France accueille d’autres réalisations : des écoles au Fresnoy et à Marne-la-Vallée, des Zénith à Rouen et Limoges ou deux parcs à Cenon et Alésia. Compatriote et ancien chef de projet pour le concours de La Villette, Luca Merlini nous offre un insulaire poétique et personnel, d’îles visibles et de villes invisibles, permettant de nous retrouver dans cet archipel… ou de nous y perdre !

Carlos Marighella Mini-manuel du guérillero urbain

Peu après la fondation de la Brasilia progressiste rêvée par le président Kubitschek, le Brésil allait connaître vingt ans de dictature militaire (1964-1985). Car l’activisme du Che et de Castro, la destitution du général Batista (1959), l’échec du débarquement dans la Baie des Cochons (1961), la crise des missiles cubains (1962) ou l’assassinat de Kennedy (1963) mettent en alerte la Maison Blanche. En Amérique du Sud, quelques dictateurs sont parachutés. Pourtant, cinquante ans plus tard, le Brésil ne parvient toujours pas à faire le deuil de ce que Carlos Marighella n’eut de cesse de vouloir combattre entre Rio, São Paulo et Belo Horizonte. Assassiné six mois après sa rédaction, son Mini-manuel (1969) en constitue un leg inattendu.

Paul Andreu et Nathalie Roseau Paris CDG-1

De la genèse à la reprise, de la réalisation à la réception, des usages à l’usure : la vie de la première aérogare de Roissy, qui ouvre ses portes le 13 mars 1974, nourrit le fil de ce témoignage, critique et personnel. Construit comme un véritable « ouvrage d’art habité », le parti circulaire, dense et fermé du « Camembert » de Roissy 1 opta pour un modèle unique au monde – alors même que Roissy 2 était déjà en conception. À l’occasion de ses 40 ans, Paul Andreu et Nathalie Roseau reviennent justement sur sa genèse et sa renaissance. À contretemps ou en avance sur son temps, Roissy 1 nous fait réfléchir sur les rapports entre modernité et monumentalité, entre innovation et routinisation, entre banalisation et exception.

John R. Blakinger Un camouflage New Bauhaus

À partir de 1933, de nombreux intellectuels allemands débarquent aux États-Unis. Créateur du Bauhaus (qu’il dirige jusqu’en 1928), Walter Gropius émigre en 1937, rejoint l’année suivante par Mies van der Rohe, lui aussi directeur de l’école jusqu’à sa dissolution (1930-1933). Le premier arrive à la Graduate School of Design à Harvard, le second à l’Armour Institute of Technology de Chicago. Débarqué dans cette ville en 1937, leur ancien professeur László Moholy Nagy y prend, sur proposition de Gropius, la direction du New Bauhaus… qui ferme brièvement l’année suivante ! Face à d’importantes difficultés, l’établissement n’aura alors de cesse, aux lendemains de Pearl Harbor, d’offrir à György Kepes l’opportunité de former des « camoufleurs industriels »…

Jean-Louis Violeau Rem. Le Bon, la Brute…

Rarement les ritournelles d’un grand architecte n’auront autant marqué une génération – la nôtre. Le maestro hollandais a certes su conjuguer à la perfection propositions formelles et jalons bibliographiques ; mais c’est par le luxe que le Citizen K vient d’atteindre la consécration auprès d’un public cultivé et mondialisé. Manipulateur décomplexé des signes et des univers culturels, il a eu le don d’exercer sur beaucoup, j’en suis, une espèce de fascination coupable. Il fallait dépeindre un portrait de « Monsieur K » – avec ses moments-clés et ses revirements. Car rappelons-nous ce que Pierre Bourdieu avait dit de Manet : « Qu’est-ce que c’est que ces personnages qui, tout en étant tout à fait in, sont tout à fait out ? C’est cela un révolutionnaire symbolique ».

Claude Parent Les Totems de l’Atome. Entretiens en fusion

En dépit des précédents de Three Mile Island (1979), Tchernobyl (1986) ou Fukushima (2011), notre slogan national n’a guère changé : « En France, on a pas de pétrole, mais on a des idées ! ». Pourtant, le débat est loin d’être clos. Tour à tour alternative incontournable ou part maudite du « mix énergétique », le nucléaire avance sur trois fronts : essor mondial, recul européen, maintien français. Alors que nos 58 réacteurs fournissent toujours 80% de notre électricité, seule la centrale de Fessenheim devrait fermer fin 2016… sans que notre « société du risque » ne sache à ce jour la démanteler ! Modeste, le témoignage de Claude Parent – qui dirigea pour EDF le Collège du nucléaire pendant dix ans – en dévoile les totems, mais aussi les tabous…

Présentations de l’éditeur

 

Marqué comme: , , ,

le lièvre est
Email à cet auteur | Tous les Articles par le lièvre

Commentaires Clos.