L’énigme de Qaf

Par le lièvre • 29 jan, 2010 • Catégorie: Les choix du lièvre, Petits éditeurs

Détails livre

  • Titre : L’énigme de Qaf
    Auteur : Alberto Mussa
    Editeur : Anacharsis
    Format : 12,5 x 20 cm
    Pages : 224
    Langue : Français
    Prix : 18 €

 

 

"Les plus belles réalisations que nous laissèrent les poètes-guerriers de l’Âge de l’Ignorance – ainsi que l’on appelle l’époque préislamique – furent les Sept Poèmes suspendus à la Pierre Noire de La Mecque. Leur beauté formelle, les thèmes qu’ils abordent, en font des chefs-d’œuvre littéraires sans équivalent. Mais il y a une hypothèse, presque jamais retenue, celle de l’existence d’un huitième poème écrit par al-Gatash de la tribu des Labwa, la Qafiya al-Qaf, le Poème du Qaf.

Tenant l’histoire de son grand-père, le seul héritier de la tradition non canonique nous la livre comme une enquête et tente ainsi la reconstitution du poème perdu. C’est ainsi que l’on suivra pas à pas dans les déserts d’Arabie, de campement en campement, les errances d’al-Gatash à la recherche obstinée de la belle Layla à peine entrevue lors d’une halte et qui mérita à ses yeux de figurer dans le firmament des femmes glorifiées par les amoureux transis. À la fois vingt-et-unième lettre de l’alphabet arabe et montagne entourant le monde, le Qaf recèle de nombreux mystères, dont celui du temps, qu’al-Gatash devra percer pour conquérir Layla.

Sous couleur d’un roman d’aventures lancé au galop tel un dromadaire ondulant sur les dunes, Alberto Mussa déploie un récit mêlant à profusion les histoires merveilleuses de l’Arabie ancienne et une quête littéraire joyeuse et ludique. Au moyen d’une brillante espièglerie, il recompose les légendes des Mille et une Nuits (ou, plus exactement, il les rectifie), raconte (invente peut-être aussi un peu) les mythes ancestraux des Bédouins seigneurs du désert, élaborant les contours d’un monde imaginaire d’une parfaite densité, composé de mots, de sons et de lettres, bref, d’un alphabet qui se serait forgé pour les besoins de l’histoire.

Par le détour de l’invention de la littérature et de celle de la science des chiffres portées ensemble à la dimension d’une cosmogonie, Alberto Mussa s’inscrit dans le digne héritage de Borges et Cortàzar, faisant du roman de cape et d’épées en plein désert un conte des origines, un récit fondateur qui réoriente malicieusement les légendes préislamiques. On y apprend notamment qu’Ali Baba et les quarante voleurs n’étaient autres que des philosophes proscrits, ou que le Christ sur sa croix, inscrit dans un triangle isocèle, était en fait la réincarnation de Pythagore…"

(présentation de l’éditeur)

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