Colères et antidotes
Par le lièvre • 27 nov, 2009 • Catégorie: Les choix du lièvre •Détails livre
« Charles-Albert Cingria ? Un sujet pour les amateurs de qualificatifs rares, d’expressions recherchées, d’images cocasses. Capricant pour les uns, coruscant pour les autres : lutin insaisissable et papillon de bibliothèque, selon Claudel ; phosphorescence qui court, renchérit Cocteau ; ayant l’air d’un clown, ou d’un prêtre défroqué, aux yeux de Henry Miller ; pratiquant un style gras et onctueux avec quelque chose de monacal. Paulhan dixit : et je vous épargne les occurrences du fantasque, du vélocipédiste, du vagabond, e che diabolo ne soi o. Maurassien et troubadour ; érudit et pique-assiette ; Turc et genevois ; raffiné et SDF. Tout ce qu’il faut, en somme, pour être un cas : et un caslittéraire, ce n’est jamais très loin du domaine des curiosités – d’où le constat que, hors d’un cercle plutôt étroit d’inconditionnels, eux même écrivains pour la plupart, on a volontiers tendance à ne pas le prendre au sérieux. Si on ajoute au tableau son goût du paradoxe et sa biographie atypique, on comprend que Cingria soit identifié au mieux à un original, au pire, à un ludion ou à une girouette. »
Son œuvre touffue, dense, construite, forte, se présente sous la forme de brefs récits et de propos dont la cohésion est de plus en plus en plus évidente. Après avoir été un marginal, Charles-Albert Cingria entre aujourd’hui dans la constellation des grands écrivains du XXe siècle.
(présentation de l’éditeur)
/images/admin.jpg)
le lièvre est
Email à cet auteur | Tous les Articles par le lièvre