Quelques-unes des choses que j’ai vues à Marseille
Par le lièvre • 21 mai, 2009 • Catégorie: Nouveautés, Petits éditeurs •Détails livre
Petit album de photos, dont chaque image est précédée par un court texte se proposant de la décrire. L’image se trouvant à la double page suivante, le lecteur est invité à lire d’abord le texte, à se faire sa propre image mentale avant de tourner la page. Par la formule récurrente « j’ai vu… », chaque texte se revendique comme témoignage. Comme si la photo n’avait plus qu’à apporter la preuve de ce qui se dit. Preuve aussitôt mise à mal par le fait que la description reste entièrement à la surface de l’image. Aucun contexte, aucune anecdote. Rien ne permet d’affirmer que ces photos ont été prises par celui qui écrit, ni à plus forte raison, qu’il ait vu quoi que ce soit. La redondance texte/image finit par basculer dans le décalage. Estil possible de se rincer les yeux ? Est-il toujours possible de lire chaque image comme l’affirmation d’une présence au monde, comme l’expression d’un regard ? Till Roeskens est né à Freiburg en Allemagne en 1974. Il fut résident à Triangle en 2006 et s’est depuis installé à Marseille où il vit et travaille.
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